Les bonnes relations font de bons chevaliers (Calogrenant)

Arthur ne pouvait pas réellement se reposer dernièrement. C’était qu’il y avait quand même beaucoup de chose en jeu dernièrement. Avec cette histoire de dragon, Arthur ne pouvait pas réellement se reposer donc, il fallait faire quelque chose, il ne pouvait pas réellement se permettre de se reposer sur ses lauriers. Il fallait qu’ils retrouvent ce dragon et qu’ils l’éliminent. Le souverain n’aimait pas spécialement tuer, éliminer, ou tout autre chose du genre, mais quand c’était nécessaire, il devait le faire. Et présentement, l’homme se disait que c’était nécessaire, parce qu’il se devait de protéger Camelot et clairement, un dragon était forcément dangereux. On ne pouvait pas réellement contrôler un dragon, donc Arthur devait faire quelque chose. Et pour cela donc, l’homme avait donc mis des chevaliers sur la piste de ce dragon, même si pour le moment ils n’avaient pas encore eu la possibilité de le trouver et de le tuer. Pour le moment, rien n’était fait, mais forcément le roi restait aux aguets.

Mais en dehors de ce dragon, évidemment, il y avait d’autres choses à régler à Camelot. Arthur n’avait pas pour habitude de se reposer depuis qu’il était devenu roi de Camelot, il ne prenait jamais de vacances. C’était quelque chose que Arthur appréciait évidemment, sinon il ne s’en sortirait pas. Même si par moment, c’était quand même quelque peu frustrant. Parce qu’il avait plutôt tendance à penser aux autres plutôt qu’à lui. Bon, il lui arrivait évidemment de penser à lui, mais il faisait quand même passer les intérêts de Camelot avant le reste.

Il venait de passer une bonne heure en réunion avec quelques chevaliers qui étaient rentrés d’une quête, une quête concernant le Saint Graal. Parce que même si le dragon était d’une urgence immédiate, les chevaliers ne devaient quand même pas ignorer la quête du Graal. L’homme avait donc passé du temps à parler à ces chevaliers, qui n’avaient malheureusement pas eu d’information très concrète. Mais encore une fois, c’était encore quelque chose que Arthur essayait de prendre le plus optimiste possible. Parce que ce n’était pas évident de trouver ça comme une « bonne nouvelle », mais en même temps c’était quand même une piste en moins à explorer. Arthur s’efforçait de voir les choses ainsi, même si ce n’était pas toujours évident non plus.

Pour l’heure, le roi osait croire qu’il allait pouvoir passer à autre chose. Qu’il allait pouvoir se concentrer sur quelque chose d’autre, qu’il allait avoir de vraies bonnes nouvelles donc. Ce fut en marchant dans les couloirs du château que son chemin croisa celui d’un de ses chevaliers.

« Bonjour Sir Calogrenant. » Dit-il en s’adressant au jeune homme. « Comment vous portez vous ? »

Puisqu’il avait l’occasion de le croiser, le souverain de Camelot ne se retenait pas pour prendre un peu de ses nouvelles. Malheureusement, il ne pouvait pas toujours prendre le temps de discuter avec tous ses chevaliers individuellement. Alors quand l’occasion se présentait, il allait en profiter.

Arthur adressa un sourire un peu gêné à Calogrenant quand ce dernier commença à s’incliner devant lui. C’était le protocole, à force le souverain de Camelot avait quand même l’habitude de voir les personnes réagir ainsi quand ils le croisaient. Mais ça ne voulait pas non plus dire qu’il se sentait toujours à l’aise de les voir faire. Enfin, l’homme le salua dans tous les cas. Cela faisait un moment que Arthur n’avait pas eu l’occasion de croiser Calogrenant, et il devait bien avouer qu’il espérait quand même que ce dernier allait bien. Indirectement, ce chevalier faisait un peu parti de sa famille. Il n’était pas son neveu direct, mais il était celui des maris de Morgane et Morgause. LE souverain ne pouvait pas le considérer comme un membre de sa famille et en soit, il était de toute façon évident que ça ne devrait rien changer.

L’homme lui apprit donc qu’il se portait bien. Arthur afficha un sourire en entendant ces mots. Il appréciait bien entendu d’apprendre que le chevalier se portait bien, c’était quand même quelque chose qu’il désirait. Il ne pouvait pas surveiller l’état de tous les chevaliers de la table ronde, bien sûr, mais en même temps Arthur tenait quand même à ce qu’ils aillent bien. C’était comme ça, Morgane lui dirait sans doute qu’il était beaucoup trop gentil et cela se confirmait en parti avec l’homme sous ses yeux, sans qu’il ne soit capable de le deviner une seule seconde.

« Je me porte bien également, je vous remercie. » Répondit-il, quand le chevalier lui retourna la question.

Oh bien sûr, Arthur avait quand même pas mal de souci qui lui trainait dans la tête, le royaume ne manquait pas non plus d’avoir son lot de problème. On ne pouvait pas réellement dire que Arthur avait le loisir de vraiment se reposer donc, il avait constamment quelque chose à gérer, constamment quelque chose à faire. Mais en même temps, en cet instant précis, il se sentait bien. Même s’il s’était senti mal cependant, malgré tout le respect qu’il avait envers Calogrenant, il n’aurait sans doute pas pris la peine de le déranger pour ça. Parce que c’était forcément des questions un peu plus personnelle. Calogrenant avait donc juste besoin de savoir qu’il se portait bien, ce qui était effectivement le cas.

« Que faisiez-vous de beau ? » Demanda-t-il alors, plus pour entamer une sorte de conversation avc le chevalier et prendre de ses nouvelles.

Arthur ne pouvait pas s’empêcher de se montrer curieux de ce que ses chevaliers faisaient, sans pour autant avoir l’intention de les fliquer non plus. Ce n’était pas le but, globalement l’homme avait confiance en ses chevaliers et c’était surement ce qui allait le perdre le plus dans toutes ces histoires. Il ne cherchait donc pas à surveiller ce qu’ils faisaient, il se montrait simplement curieux parce que ce qu’ils faisaient l’intéressait. Même quand ils ne faisaient rien de spécial non plus.

Et visiblement, c’était le cas de Calogrenant. Quand il lui demanda ce qu’il faisait de beau, ce dernier lui répondit qu’il ne faisait rien de très glorieux. La manière dont il le dit questionna quelque peu Arthur, se demandant pourquoi il donnait le sentiment de craindre qu’on lui reproche de ne pas faire grand-chose se glorieux. Arthur aimerait pouvoir affirmer qu’il connaissait parfaitement tous les chevaliers, mais force lui était de constater que ce n’était pas vraiment le cas, alors peut-être qu’il était passé à côté de quelque chose ? En tout cas, il se permit de prendre.

« Vous avez un problème ? » Demanda-t-il alors, décidant de poser directement la question qui lui brûlait les lèvres.

Peut-être que Arthur se faisait des idées, c’était même surement le cas, mais il devait bien reconnaître qu’il trouvait la réponse de son chevalier quelque peu… peu optimiste. Comme s’il ne semblait pas fier de lui, comme s’il avait honte de ne rien faire de glorieux ? Était-il arrivé quelque chose, ou au contraire justement il n’était rien arrivé ? Arthur n’en savait rien, il y avait de forte chance qu’il se fasse définitivement des idées, mais puisqu’il ne pouvait pas s’empêcher de se poser des questions, il posait des questions.

Même s’il y avait des chances que ça ne soit rien du tout, absolument rien du tout, et qu’il n’y avait rien d’autre à faire surement qu’ils continuent leurs journées normalement en passant leurs chemins.