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 Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)

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Message#Sujet: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeMar 9 Sep - 15:32

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
La vie avait semblé reprendre petit à petit son rythme normal après l’attaque des Chasseurs pendant l’anniversaire d’Arthur. Les gardes étaient tous encore très vigilant et Guenièvre savait que son époux était à la recherche active d’indice lui permettant de trouver les Chasseurs. Mais la tension était quand même redescendue un petit peu, de quoi permettre à tout le monde de respirer un peu. Du moins, c’était ce que ressentait la reine. Mais ce n’était pas pour autant que tout allait bien, que tout était beau. La femme se sentait de plus en plus fatiguée et n’arrivait pas à savoir si cela était normal. Sa grossesse était compliquée depuis le début et elle stressait énormément. Guenièvre essayait bien de se rassurer, mais elle peinait à le faire. Elle n’avait pas de mère à qui se confier, ou encore une belle-mère. Il y avait des femmes dans le château avec qui elle pouvait parler de sa grossesse, mais ce n’était pas pareil. La femme aurait aimé pouvoir se confier à ces femmes proches d’elle, comme sa défunte mère. C’était dans ces moments-là qu’elle se rendait compte que la femme lui manquait énormément. Sa mère, son père, son frère, elle avait perdu tellement de monde dans sa vie. Et elle se sentait bien souvent seule. Arthur était toujours présent pour elle, mais elle ne pouvait pas autant lui confier ses doutes comme elle aurait besoin. Mais elle ne voulait pas que son époux angoisse bien plus que maintenant, il était déjà bien assez stressé. Heureusement que la femme pouvait compter sur sa servante, Manon était toujours présente pour elle. Si seulement elle savait d’où venait le danger réel.

Aujourd’hui encore, les deux femmes se trouvaient ensemble. Guenièvre aurait bien aimé pouvoir sortir un peu du château, mais elle se sentait vraiment trop fatiguée. Elle avait beau se montrer parfois irresponsable, elle savait quand même où s’arrêter. Et elle sentait bien qu’elle n’avait pas la force de sortir, même si cela l’ennuyait grandement. Elle n’avait aucune envie de rester dans ses appartements pendant toutes la journée, alors que le beau temps commencé à revenir. La neige avait définitivement quitté le royaume de Camelot et le soleil commençait à réchauffer l’atmosphère. Il faisait encore parfois un peu frais, mais avec de quoi se couvrir, une sortie était toujours agréable. Mais elle allait devoir y renoncer encore aujourd’hui.

Comme d’habitude, la femme reçu plusieurs visites. C’était à se demander si la reine arrivait parfois à être tranquille dans ses appartements pendant que son époux s’occupait des affaires du royaume. La porte venait justement de se refermer après la visite d’une couturière de la cour qui avait apporté des robes élargies pour la reine. Son ventre avait commencé à apparaitre, en plus du reste. Guenièvre avait vraiment le sentiment d’avoir enflée de partout. Et pourtant, elle ne mangeait pas tant que cela, elle n’avait pas spécialement faim.


« Ne t’embête pas avec le repas, je n’ai pas faim. »
Dit-elle d’ailleurs à l’adresse de sa servante qui se trouvait dans la pièce. En plus de ne pas avoir faim, l’idée d’avaler quelque chose répugnait presque la femme.
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeSam 13 Sep - 0:22


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
C

es derniers temps, il se murmurait que la reine était au plus mal, que sa grossesse ne se déroulait pas au mieux, loin de là, et que l'on craignait pour elle des conséquences terrible. Camelot craignait de perdre sa reine, ou encore de perdre son héritier, et ils avaient peut-être raison de s'alarmer, même si l'on s'arrangeait pour en dire le moins possible sur l'état actuel de Guenièvre. Dans le cas de Manon, on lui avait interdit de parler à qui que ce soit de l'état actuel de la femme du roi... mais même en ne disant rien, certaines choses ne pouvaient que finir par se savoir. Guenièvre Pendragon alitée, elle se montrait bien moins présente en public. C'était tout à fait logique. Manon voyait bien sa reine décliner, et pour cause, elle était à son constant service... Et elle ne pouvait pas dire être indifférente au sort de la jeune femme. Et ce pour de multiples raisons. Comment aurait-elle pu être indifférente alors que si Guenièvre était aussi mal, c'était entièrement de sa faute, après tout ? Manon, depuis plusieurs semaines, empoisonnait le moindre de ses repas de cette potion qui devait empêcher le royaume de Camelot d'espérer le moindre héritier. L'enfant ne survivrait pas au processus, c'était une certitude, et à son sujet, la servante n'avait pas le moindre regret. Elle avait plus de scrupules, par contre, en ce qui concernait sa maîtresse. Elle savait bien, oui, que l'état terrible où elle se trouvait ne serait que temporaire, et elle croyait Ena quand cette dernière lui avait affirmé que la reine sortirait vivante de cet empoisonnement lent et calculé. Mais en attendant, Guenièvre souffrait, ou tout du moins, n'était pas le moins du monde au meilleur de sa forme, et consciente d'en être responsable, Manon éprouvait une culpabilité grandissante, qu'elle peinait pour le moins à taire. Elle ne cessait de se répéter, bien sûr, que c'était pour le mieux, que la cause qu'elle servait était noble... que c'était pour Ena, tout simplement, et que tout ce qui était fait pour Ena se justifiait à ce simple titre. Mais ça ne suffisait pas toujours. Et à ce moment précis, il lui aurait fallu plus que cela pour observer la détresse de son interlocutrice et ne pas tout simplement penser : "c'est de ma faute".

De sa faute à elle, et du poison qu'elle lui faisait ingérer, repas après repas. À ce sujet, d'ailleurs, elle s'apprêtait à proposer à la reine son dîner, qui lui aussi aurait été arrosé de cette potion infanticide, mais Guenièvre lui affirmait qu'elle n'en voulait pas, qu'elle n'avait pas faim. Dans ces moments là, Manon avait tendance à se sentir paranoïaque. Et si elle savait ? Et si c'était pour cela qu'elle refusait son repas ? Mais il était bien plus probable, en fait, qu'elle soit tout simplement trop faible pour avaler quoi que ce soit. Par stratégie, ou tout simplement parce qu'elle s'inquiétait, elle se sentit l'obligation d'insister.

-Vous êtes sûre ? Il faut que vous preniez des forces. Pas seulement pour vous...







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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeLun 22 Sep - 22:43

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Guenièvre pouvait difficilement cacher le fait qu’elle n’était pas au top de sa forme, la nouvelle semblait d’ailleurs se propager dans le royaume. Souvent, quand la femme osait sortir de ses appartements pour faire une petite balade, elle remarquait les regards inquiets des personnes qu’elle croisait. La reine avait envie de croire que c’était normal, qu’elle subissait tout simplement les effets normaux d’une grossesse. Mais en même temps, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète. C’était sans doute logique puisqu’elle était enceinte pour la première fois. C’était le cas également pour Arthur et le couple était donc dans une position d’inconnu total. Guenièvre n’avait pas spécialement envie de constamment entendre des conseils à droite et à gauche. Elle avait encore le temps avant d’accoucher, du moins c’était ce qu’elle pensait. Pour l’instant, la femme avait surtout envie de se concentrer sur son état et sur le fait qu’elle n’avait clairement pas envie de manger. Ce n’était même pas qu’elle n’avait pas envie de manger, elle ne pouvait clairement pas le faire. Rien que l’idée de mettre quelque chose dans sa bouche et de l’avaler, lui donnait envie de vomir. Alors, puisqu’elle ne se sentait pas la force de combattre ses nausées, Guenièvre annonça à Manon qu’elle n’avait pas envie de manger. Sans grande surprise, sa servante tenta de la convaincre de manger.

Guenièvre sourit à la jeune femme, appréciant énormément la présence de la jeune femme à ses côtés. La reine trouvait qu’elle avait énormément de chance d’avoir Manon à son service, même si bien sûr elle ne connaissait que le quart de la vérité. Même si la servante avait de l’affection pour elle, c’était de sa faute si elle se trouvait dans cet état. Même si la druide n’en avait qu’à son fils, elle était en train de la détruire petit à petit. Puisqu’évidemment, tous ce qui allait toucher son fils allaient la toucher également au final. En attendant, elle était simplement heureuse d’avoir son amie à ses côtés. Puisque Manon était en effet plus une amie qu’une simple servante. Malheureusement, elle ne se doutait donc pas que le danger se trouvait si proche d’elle.


« Non vraiment… je ne peux rien avaler là. »

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait de plus en plus faible depuis le moment où elle avait ouvert les yeux. Manon avait raison, elle devait évidemment penser à l’enfant qui se trouvait dans son ventre, mais elle n’y pouvait rien. Elle n’allait tout de même pas se rendre malade simplement parce qu’elle se forcerait à manger, parce qu’elle pensait à son enfant. Et en même temps, Guenièvre se rendait bien compte qu’elle n’avait plus de force, qu’elle se sentait de plus en plus vite.

« Je ne me sens vraiment pas bien aujourd’hui… »

Il n’y avait qu’avec Manon que la femme pouvait se montrer à ce point ouverte, avec qui elle avait envie de se confier. La reine ne pouvait pas en parler à son époux, elle n’avait pas envie de l’inquiéter plus.
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeLun 29 Sep - 21:00


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
É

tait-ce de l'inquiétude, qu'elle sentait la saisir ainsi, lui étreignant le coeur, provoquant en elle un sentiment de malaise et de compassion ? Eh bien oui, selon toutes vraisemblances, c'était bel et bien cela, Manon voyait sa reine en souffrance, cette reine que par essence elle devait détester, cette reine qui par essence était son ennemie, et elle en éprouvait une profonde angoisse. C'est que, il fallait bien qu'elle l'admettre à force de l'éprouver,
elle était extrêmement attachée à sa maîtresse, qui plus que sa supérieure et celle dont elle était la servante, était devenue son amie. Et même, elle avait fini par devenir sa confidente... Un comble ! Alors oui, elle tenait à ce que Guenièvre mange, parce que la nourriture était empoisonné, certes, mais que même de la nourriture intoxiquée valait mieux que ne pas se nourrir du tout. Mais visiblement, elle ne saurait pas lui faire changer d'avis. Alors soit. Elle abandonna l'idée de lui faire entendre raison sur le sujet, ce qui ne l'empêchait bien sûr en rien de vouloir la voir aller mieux. C'est que si elle en voulait à l'héritier, et qu'elle se fichait bien de détruire cet enfant à naître, elle aueait préféré une solution où la mère n'aurait pas eu à souffrir physiquement de la déperdition de son enfant. Manifestement, c'était impossible. Il ne restait plus qu'à prendre ce mal en patience. Dans l'espoir que cette affaire se règle rapidement.

-Très bien.
répondit la servante d'un ton mi-résigné, mi-déçu. Elle hésita, laissa s'écouler plusieurs longues secondes qui lui parurent des minutes interminables puis, finalement, reprit la parole. Avez-vous vu votre médecin, aujourd'hui ? Y'a-t-il du nouveau concernant... votre état ?

Cette question était loin d'être complètement désintéressée et altruiste. Le fait est qu'elle devait se renseigner au quotidien au sujet de l'avis des médecins. Aux dernières nouvelles, personne ne soupçonnait d'empoisonnement jusqu'ici, il faut dire que le poison en question était presque intraçable, mais sait-on jamais ? Si le pot-aux-roses était découverte, elle serait en ligne de mire directement, puisqu'elle était celle qui, régulièrement, apportait ses repas à la reine quand elle décidait de déjeuner ou dîner dans ses appartements privés. De toutes les manières, quoi qu'il en soit, il était bon de savoir ce que les spécialistes de la maladie en pensait. Et puis, Manon nourrissait tout de même l'espoir qu'il y aurait pour Guenièvre un remède qui la soignerait elle sans soigner son enfant.

-Est-ce qu'il est en danger ?


Par il, elle entendait l'enfant à naître, bien sûr. Et une nouvelle fois, la question était tout sauf désintéressée. Elle attendait avec impatience le jour où serait annoncée la mort de l'Héritier du trône. Là, elle et Ena, auraient leur victoire, au nom de la cause qu'elles défendaient. Et Guenièvre irait mieux. Tout irait bien dans le meilleur des mondes. Bien sûr, Guenièvre porterait le deuil, et elle serait malheureuse. Mais cela ne durerait qu'un temps.
Vivement, oui, vivement.







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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeJeu 2 Oct - 21:41

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Guenièvre ne pouvait vraiment pas manger, même si elle avait envie de le faire. Elle n’y arrivait pas, l’idée de mettre quelque chose dans sa bouche pour avaler lui donnait des nausées. Son corps essayait peut-être de la protéger du poison qui se trouvait dans chaque aliment, dans chaque boisson qu’elle ingurgité. Pour la Reine, elle n’était simplement pas en état d’avaler quelque chose. Son état était assez inquiétant, elle devait bien l’avouer. Elle avait peur, pour la suite parce qu’elle sentait que quelque chose de mal était en train d’arriver. Ce n’était pas normal quand même. Mais elle tentait de positiver, de se dire que ce n’était pas si grave que cela. Principalement pour se donner du courage et pour ne pas inquiéter ses proches. Sauf que Manon, même si elle avait envie de la préserver un peu, n’était pas aussi dupe que les autres. Elle comprenait bien que cela n’allait pas bien. Elle le voyait bien de toute manière que son état empiré encore et encore et sans surprise elle la questionna sur la visite de Gaïus.

« Non, je ne l’ai pas encore vu aujourd’hui. Il doit passer ce soir normalement. »
Guenièvre marqua une pause, baissant son regard vers le sol. « Mais je ne sais pas réellement si ça va être utile. Il me dit toujours la même chose de toute manière. »

Il était clair que le médecin n’avait aucune idée de ce que la Reine pouvait bien avoir, de la raison de son état de fatigue chronique. Il ne pouvait donc pas l’aider, les potions qu’il lui donnait ne servaient à rien. La jeune femme ne se sentait jamais mieux, c’était même de pire en pire. Gwen en avait assez d’entendre encore et encore la même chose. Parce que l’angoisse commençait à sérieusement prendre le dessus. D’ailleurs, Manon pointa du doigt le détail qui était le plus problématique. Est-ce qu’il était en danger ? La réponse à cette question, Guenièvre ne l’avait pas malheureusement. Tout comme Gaïus ne l’avait pas non plus apparemment. Mais une chose était claire, ce n’était pas normale. Etaient-ils tous les deux en danger ? Ou alors simplement la mère, le fils ? Ils étaient dans le flou. A choisir, la Reine préférait croire qu’elle était la seule cause de ce souci et que son enfant se portait bien. S’il fallait qu’un seul d’entre eux survive (parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au pire), elle voulait que ce soit son fils qui survive. Arthur serait anéantit si quelque chose devait lui arriver.

« Je… je ne sais pas. » Elle sentit sa voix se briser et sa gorge se serrer. Elle n’en savait rien en effet, elle aurait aimé savoir. Parce que le plus dur à supporter c’était l’angoisse. Angoisse qu’elle ne voulait, qu’elle ne pouvait, pas partager avec Arthur. « J’ai… peur. »

Il n’y avait qu’avec Manon que la femme était capable de réellement se confier, de parler de ses doutes. Elle était son amie, sa confidente même. La seule en qui elle avait réellement confiance et pourtant, c’était elle qui la rendait dans cet état. Si seulement la Reine savait, mais elle ne savait rien. Elle se redressa légèrement, sentant son cœur battre un peu plus vite alors qu’elle commençait à paniquer. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait soudainement une poussée d’angoisse. Et soudainement, violemment, elle sentit cette douleur dans son bas ventre. Une douleur qui lui arracha un cri, alors qu’elle avait l’impression qu’on venait d’enfoncer un poignard dans son corps.
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeVen 3 Oct - 21:08


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
M

anon ne savait plus trop si elle devait se sentir soulagée ou non d'apprendre que le médecin ne semblait pas avoir l'ombre d'un indice concernant ce qui lui arrivait, ou pas. Au moins, rien ne pouvait l'incriminer à l'heure actuelle, et cela, c'était clairement une bonne chose, mais à côté de cela, il n'y avait visiblement rien qui sache soulager la future mère tout en condamnant le foetus. Soit, elle devrait donc souffrir encore un peu. Manon, faute de pouvoir la soulager physiquement, ferait de son mieux pour la soulager moralement, tout du moins. Pour se déculpabiliser, oui... Mais sans doute et tout autant parce qu'elle n'aimait pas vraiment voir sa reine à ce point en souffrance, pleinement conscience que cela était entièrement de sa faute. Ce qu'il y avait de plus rassurant dans sa réponse, quand bien même ça ne l'était pas du tout pour Guenièvre, c'était qu'elle était inquiète pour le sort de l'Héritier. Ça, s'était un excellent signe, non ? Manon allait prononcer quelques mots supposés rassurer son interlocutrice, afin de lui dire qu'une solution serait trouvé, que l'enfant s'en tirerait indemne alors même qu'elle n'en désirait rien. Mais à ce moment là, les choses s'emballèrent, et très nettement. Une crispation de douleur, puis ce cri terrible et déchirant. Était-ce enfin le moment ? Le grand moment ? Mi-excitée, mi paniquée, Manon parvint tout de mettre un peu de douceur dans sa voix quand elle s'adressa à sa reine.

-Allongez-vous, je vais faire appeler un médecin.


Et aussitôt ces mots prononcés, elle sortit dans le couloir, réfléchissant à toute vitesse. Que fallait-il faire ? si ce moment était bel et bien le grand moment, elle devait le laisser en évitant au possible la moindre aide extérieure... Mais dans ce cas... son attitude semblerait au plus haut point suspecte. Non, il fallait qu'elle agisse vite et différemment. Elle n'eut pas à faire beaucoup de pas pour tomber sur le premier garde chargés de surveiller les appartements royaux. Elle lui expliqua la situation, lui dit qu'il fallait faire appeler Gaïus de toute urgence, et tout en faisant cela, déploya toutes ses forces pour que ses pouvoirs de druide agissent selon son bon vouloir et ralentissent le pas du garde, afin qu'il mette le maximum de temps possible pour revenir avec Gaïus auprès de Guenièvre. Ainsi, s'il fallait blâmer quelqu'un, ce ne serait pas elle. Elle retourna bien vite au chevet de la reine. Son état ne semblait pas le moins du monde aller mieux. Manon vint s'asseoir à côté d'elle, et, dans un geste qui lui sembla tout naturel, elle serra sa main dans la sienne. Elle était peut-être à l'origine de sa souffrance à l'heure actuelle, mais il n'était pas le moins du monde dans son intention de ne lui apporter aucun soutien, elle serait là pour elle. Et puisqu'épreuve il devrait y avoir, elle ferait au moins en sorte que l'épreuve en question se passe aussi bien que cela était possible étant donné les circonstances.

-Ça va aller...








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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 5 Oct - 16:34

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Jamais encore Guenièvre n’avait senti une douleur de la sorte, jamais encore elle n’avait eu aussi mal. La femme ne put s’empêcher de crier, se pliant en deux sous la douleur. Elle souffrait affreusement et elle craignait pour la suite des événements. Même si parfois, certaines choses, la reine pouvait croire que c’était normal, elle savait maintenant que ce n’était pas le cas. Elle ne devrait pas avoir si mal maintenant, ce n’était clairement pas normal. Elle ne se doutait pas encore de ce qui était en train d’arriver, mais elle savait que ce n’était pas une bonne chose. Manon se rapprocha d’elle, lui demandant de s’allonger avant de s’éloigner pour aller chercher de l’aide. Il était évident que la jeune femme avait besoin d’un médecin, que Gaïus devait faire quelque chose. Elle se roula presque en boule sur ce lit, retenant sa respiration dans l’espoir de calmer un peu la douleur. Mais on ne pouvait pas vraiment dire que cela fonctionnait réellement, elle sentait qu’elle augmentait cette douleur. Guenièvre avait vraiment l’impression qu’on lui enfonçait un poignard dans le bas ventre.

Guenièvre faisait entièrement confiance à Manon pour faire prévenir Gaïus. Elle devrait tomber rapidement sur un garde qui irait chercher le médecin rapidement, le sort de la reine était après tout important pour tout le monde. Du moins, c’était ce qu’elle espérait. Elle avait envie que le médecin de la cours arrive rapidement, pour l’aider. Elle espérait qu’il allait savoir quoi faire, qu’il allait réussit à la sauver, à sauver l’enfant qu’elle portait. Parce que clairement, la jeune femme était en train de craindre pour son enfant. La douleur qu’elle ressentait devait signifier que quelque chose d’anormal arrivait, qu’elle était peut-être en train de le perdre. Non… elle ne voulait pas le perdre. Manon revint rapidement dans la chambre et s’approcha de la reine, lui prenant la main. Guenièvre serra fortement la main de sa servante, de son amie. Elle était tellement heureuse de l’avoir à ses côtés, elle ne savait pas comment elle ferait sans elle. La reine poussa un nouveau cri de douleur, serrant fortement les dents. Le médecin devait arriver vite, vraiment vite…


« Ca va pas non… pas du tout… »

Parvint-elle difficilement à articuler entre les poussées de douleur et les larmes qui coulaient sur ses joues. Elle avait tellement mal, tellement. Elle avait tellement mal qu’elle devait même être en train d’écraser la main de Manon, la pauvre. Mais pour le coup, la jeune femme devait bien avouer qu’elle ne pensait pas réellement au sort de son amie. Et puis une nouvelle douleur, encore plus forte, un nouveau cri et de nouvelles larmes. Et cette fois-ci, elle sentit autre chose qui ne la rassurait pas du tout. Elle lâcha la main de Manon, pour soulever fébrilement le jupon de sa robe. Ce fut avec horreur qu’elle découvrit une grande tâche de sang et elle savait parfaitement d’où venait ce sang. Est-ce que c’était trop tard ? Où était Gaïus ? Et Arthur ? Son bébé…
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 5 Oct - 19:37


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
L

a reine lui serrait fortement la main, à lui en détruire les métacarpes, mais Manon la laissait faire. Elle grimaçait, et ce n'était pas tant à cause de sa main broyée que parce qu'elle éprouvait une soudaine empathie pour Guenièvre. La voir souffrir à ce point lui faisait plus mal qu'il n'est permis. Était-ce normal qu'elle souffre autant ? Manon lui administrait ce poison avec une régularité d'horloger depuis plusieurs semaines, maintenant, mais elle n'avait jamais su quels seraient les effets exacts et finaux de ce breuvage. Elle avait eu l'assurance qu'il tuerait l'enfant sans tuer la mère, et elle s'était contentée de cette affirmation... peut-être n'aurait-elle pas dû faire preuve d'à ce point de légèreté, car ce que subissait Guenièvre à l'instant avait tout l'air d'être une véritable torture. En son for intérieur, Manon se surprenait à prier, prier pour que cesse au plus vite le supplice de sa maîtresse, prier pour que cet héritier de malheur rende l'âme, purement et simplement, et que Guenièvre, automatiquement, se sente mieux. Les secondes s'étiraient en longueur, et à mesure qu'elles passaient, à chaque instant, la situation était un peu plus insupportable. Un nouveau cri de douleur, un flot de sang glissait le long de la jambe de la reine. Manon éprouva silencieusement un sentiment de soulagement. C'était bel et bien le moment, l'Héritier était en train de mourir. Qui sait ? Peut-être était-il enfin mort. Malheureusement, l'état de Guenièvre ne s'arrangeait pas pour autant, et l'inquiétude, chez Manon, prenait le pas sur la raison, vraiment. Au point que tout à coup, elle en venait même à culpabiliser d'avoir ralenti la marche de ce garde supposé aller chercher le médecin le plus rapidement possible.

-Qu'ils se dépêchent...
marmonna-t-elle d'un ton paniqué qui ne laissait en rien supposer que la lenteur de toute intervention était de son fait.

L'enfant était sûrement mort, à l'heure qu'il est, et Guenièvre était au plus mal. Maintenant, la priorité n'était plus de sauver l'enfant qui, de toute façon était condamné, mais de sauver la mère. Ena lui avait promit que sa reine ne risquait rien, que ce n'était pas à elle qu'elle voulait s'en prendre, de toute manière, et Manon l'avait crue d'emblée, car elle ne pourrait jamais douter d'un seul mot prononcé par la belle dragonnière, complètement aveuglée par l'amour qu'elle éprouvait pour elle. Elle n'avait jamais supposé un seul instant qu'on lui mentait peut-être, que Guenièvre allait mourir en même temps que l'enfant, auquel cas elles les aurait tué tous les deux. Elle ne le supporterait pas. Elle s'apprêtait à ressortir, demander à quelqu'un d'autre d'aller chercher des secours ou les chercher elle-même, mais des bruits de pas précipités se rapprochaient de la chambre, elle les entendait.

-Je crois qu'ils arrivent.








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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeVen 10 Oct - 11:12

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Elle souffrait atrocement, Guenièvre ne se souvenait pas d’avoir déjà eu aussi mal dans sa vie. Elle avait été blessée, elle avait été transformé en anima, elle avait subi des sévices de la part de Morgane, mais jamais elle n’avait eu aussi mal. Elle souffrait physiquement, mais également mentalement, parce qu’elle avait tellement peur. Il n’y avait pas besoin d’être devin pour savoir que cette douleur n’était pas normale, et quand la reine vit le sang glisser le long de ses jambes, il était clair que cela n’était pas une bonne chose. Guenièvre avait tellement peur de perdre l’enfant qu’elle portait et chérissait depuis plusieurs semaines maintenant. C’était un vrai cauchemar et la femme espérait se réveiller prochainement. Avec un peu de chance, elle allait ouvrir les yeux dans son lit, aux côtés d’Arthur, et rien de tous cela n’aurait eu lieux. Malheureusement, elle ne rêvait pas et ce qu’elle vivait été bien réel. Guenièvre avait vraiment besoin d’aide. Manon était un réel soutient et la reine était vraiment soulagée de l’avoir à ses côtés, mais elle n’était pas médecin. Alors, clairement, elle ne pouvait rien faire pour son état de santé, elle ne pouvait que la soutenir comme elle était en train de faire. La reine priait donc également pour que quelqu’un arrive rapidement, pour que l’aide que la serveuse a été cherché arrive.

Ce fut quand la femme entendit des bruits de pas, et la voix de Manon s’élevé, qu’elle comprit que quelqu’un arrivait enfin. Elle se sentit soulagée, parce qu’elle espérait vraiment pouvoir être aidé. Elle espérait qu’on puisse aider son enfant, son bébé. Elle avait envie de croire que cela était encore possible, même si tous les signes semblaient lui montrer le contraire. La femme avait encore des douleurs dans le bas ventre, mais elle devait bien avouer qu’elles n’étaient pas aussi intenses que précédemment. Ce qui, malheureusement, ne la rassurait pas réellement. Des hommes entrèrent dans la chambre, Guenièvre chercha du regard Gaïus mais il n’était pas présent. Cependant, ces hommes étaient également des médecins, elle leur faisait confiance. Même si elle aurait préféré voir son vieil ami à la place. Enfin, c’était déjà mieux que rien. Rapidement, les hommes s’approchèrent donc de la reine, ne faisant pas spécialement attention à la servante qui se trouvait à côté d’elle. Guenièvre laissa les médecins l’ausculter, leur lançant des regards inquiets. Et puis quand elle les vit se regarder, avec cet air si triste, elle comprit. Elle comprit parce qu’au fond, elle savait s’avance ce qui venait d’arriver. Elle avait deviné, même si elle avait continué d’espérer que ce n’était pas le cas. Sauf que là, elle n’avait pas d’autres choix que de se rendre à l’évidence… son bébé était mort.

Rapidement, de grosses larmes coulèrent des yeux de la reine, alors que les médecins s’éloignaient un peu. Il n’y avait eu aucun échange de mots, mais les choses étaient claires à présent. C’était un vrai cauchemar, ce n’était pas possible. Guenièvre avait tellement envie de se réveiller, que tous cela ne soit qu’un rêve…

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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 12 Oct - 22:19


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
J

amais la victoire n'avait eu à ce point un goût amer. Manon, adossé à un mur, un peu à l'écart, regardait ces médecins royaux osculter la reine, sa maîtresse, son amie, et elle se sentait partagée entre des sentiments qui n'auraient jamais dû cohabiter en même temps au sein d'un même esprit. Elle éprouvait à la fois ce sentiment d'espoir et ce sentiment d'angoisse. L'espoir que l'enfant, l'Héritier, ait bel et bien succombé à son machiavélisme, la crainte que Guenièvre ait à en subir des séquelles physiques. Elle l'avait vu hurler, se débattre, souffrir, elle avait sentie le poids de la culpabilité l'écraser. À présent, elle espérait bel et bien que le mal physique de Guenièvre était passager... Visiblement oui. Elle s'abstint de sourire quand elle vit les médecins se lancer ce regard entendu qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : le prince était bel et bien mort, les Pendragon n'avaient plus de successeur au trône. Oui, c'était une victoire, c'était ce qu'elle avait voulu, ce qu'Ena avait voulu, et la servante avait hâte d'apprendre cette victoire à la belle dragonnière. Pour autant, elle ne parvenait pas à être entièrement satisfaite. Parce que Guenièvre, en attendant, souffrait toujours. Et les maux dont elle souffrait était de ceux qu'aucune plante médicinale ne pouvait soulager. Elle était blessée moralement... Manon restait convaincue que c'était pour le mieux, elle avait su cette conséquence terrible... et elle avait su passer outre en se persuadant que Guenièvre saurait rapidement retrouver goût à la vie puisque, de toute façon, elle n'aurait jamais véritablement connu cet enfant... Seulement, c'était une chose que de se dire qu'on arriverait à supporter le chagrin de quelqu'un auquel l'on tenait, c'en était une autre que d'y parvenir bel et bien. Et là, alors qu'elle voyait cette femme qu'elle estimait, et appréciait, souffrir à ce point, elle aurait tout donné pour pouvoir la soulager ne serait-ce qu'un peu d'un mal qu'elle avait provoqué.

Après lui avoir prodigué tout les soins nécessaires et avoir exhorté la reine de s'allonger et de se reposer, les médecins prirent congé de leur reine, lui présentant leurs condoléances, que l'on ne pouvait que ressentir sincères. Manon, restée seule avec sa reine, eut ce geste spontané qu'elle savait pourtant totalement déplacé. Elle serra Guenièvre dans ses bras, oubliant son rang social, considérant sa reine comme l'amie qu'elle était pour elle, et non plus comme la reine à laquelle elle devait respect et obéissance. Elle aurait voulu lui dire qu'elle était désolée, savoir lui faire comprendre ses intentions, et lui exprimer l'affection qu'elle avait malgré tout pour elle, mais ces tourments, elle ne devait pas les exprimer, elle devait seulement vivre avec... La rançon de la victoire, comme on dit. Reprenant conscience d'elle, elle libéra Guenièvre de cette étreinte, une certaine gêne dans le regard et dans la voix.

-Hum... Voulez-vous que je fasse appeler Sa Majesté le roi à votre chevet ?


Constater la détresse d'Arthur lui serait moins douloureux que de supporter celle de Guenièvre, elle en était convaincue. Ce n'était pour autant que maintenant qu'elle prenait pleinement conscience du crime. De son crime. Impardonnable. Pourvu qu'elle ne sache jamais.








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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 19 Oct - 15:17

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
C’était comme si le temps s’était arrêté, comme si un voile était tombée sur la scène. Guenièvre n’eut besoin d’aucune parole pour comprendre ce qui venait d’arriver, parce qu’au fond d’elle, elle connaissait déjà la vérité. Tout était terminé, son enfant n’allait jamais voir la lumière du jour. Ce fut comme si son cœur lui avait été arraché de la poitrine, comme si sa vie touchait à sa fin. Guenièvre ne fit même plus attention à ce qu’il y avait autour d’elle ensuite, à ce qui se passer. Elle n’avait aucune envie de tourner son esprit vers autre chose, elle n’avait envie de rien. Elle se sentait tellement vide, tellement détruite. Et pourtant, elle n’avait pas encore réellement connu cette enfant qu’elle avait porté pendant quelques semaines. Cependant elle l’avait senti en elle, elle avait commencé à le connaitre de cette manière. La reine venait tout bonnement de perdre une partie d’elle, une partie de son cœur, une partie de son âme. Les médecins continuèrent de s’occuper d’elle, afin de la mettre entièrement hors de danger. Elle les laissa faire, sans rien dire, elle ne pouvait de toute manière pas prononcer le moindre mot. Et finalement, ils s’en allèrent. La reine ne savait pas vraiment pourquoi, elle se sentait plus que soulagée quand ils quittèrent ses appartements. Elle en avait assez de ces regards qu’ils lançaient à son égard. La jeune femme avait réellement l’impression de vivre un cauchemar, que tout cela ne pouvait être vraie. Qu’elle n’avait pas perdu son enfant, la chair de sa chair. Et pourtant…

Quand Manon s’approcha d’elle pour la prendre dans ses bras, Guenièvre se laissa faire avec soulagement. Elle serra cette servante devenue son amie, se laissant aller au chagrin. Elle était heureuse que la jeune femme se trouve à ses côtés, Guenièvre n’aurait voulu personne d’autre avec elle. Du moins, personne en dehors d’elle et Arthur mais son époux c’était différent. Manon était importante pour elle, son amie plus que sa servante. Evidemment, elle ignorait tout de l’implication de la jeune femme dans ce qu’elle était justement en train de vivre. Elle se contentait d’accepter cette tristesse silencieuse venant de sa part, profitant de ce contact agréable. Contact qui finit par prendre fin, avant que Manon ne demande si elle devait prévenir Arthur. Le cœur de la Reine s’arrêta une seconde quand elle pensa à son mari. Quand il allait apprendre la nouvelle, cela allait le détruire. Les ennuis avaient tendance à poursuivre le couple royale ces derniers temps. Il était peut-être mieux qu’elle soit celle qui lui annonce cette tragédie, même si elle se sentait incapable de le formuler. A moins qu’il puisse comprendre sans mot, cela serait tellement plus aisé. Elle ne pouvait de toute manière pas lui cacher la vérité, il devait être mis au courant. Guenièvre mit quelques secondes avant de répondre à Manon, d’une voix brisée par sa détresse.


« Oui… S’il te plait, dis-lui de venir. »

Ce n’était pas juste, c’était tellement ignoble. Guenièvre se sentait tellement anéantit par ce qu’elle vivait, même si son corps semblait se remettre. Elle se sentait mieux depuis qu’il était clair qu’elle n’était plus enceinte, un comble. Mais son âme était touchée à vif. Elle se sentait tellement coupable, tellement faible.
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 9 Nov - 11:58


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Guenièvre & Manon & Arthur



Réunion interminable. Encore et toujours. Mais Arthur n’avait pas le choix. Il devait rester concentré. Rester attentif aux paroles de ses multiples conseillers. C’était son rôle. Son devoir envers son  royaume. C’était son rôle de roi. Et il se voyait mal annulé le conseil parce qu’il aurait préféré chevaucher dans la campagne en compagnie de ses amis et chevaliers sous se beau soleil de printemps. Mais non. L’homme ne pouvait pas. Il se contentait de jeter un coup d’œil aux fenêtres de la grande salle ou se déroulait le conseil de la semaine. Au sommaire ? Beaucoup de choses. Certaines moins importantes que d’autres comme des différents entre fermier pour des histoires de rivalité futiles et d’autre plus importante… Comme les chasseurs. Ces personnages armés et masqués qui était venu ruiner sa fête d’anniversaire. Tout ce que Guenièvre et le personnel du château avait fait pour lui avait été remplacé par cette attaque. Evidement non prévue. Forcément. Arthur avait tout fait pour que cela n’arrive pas. Il avait vu et revu la sécurité avec Sire Léon pour être sur que tout se passe merveilleusement bien. Mais non. Ces étrangers étaient venus attaquer le siège du royaume. Ils étaient venus attaquer et donc provoquer le pouvoir. Inutile de dire que le roi avait mit ses meilleurs hommes sur le sujet.  D’ailleurs, le sujet venait d’arriver. Mais l’esprit d’Arthur semblait trop occupé ailleurs.

« Sire ? »

Revenant à lui brutalement, comme s’il se réveillait en pleine nuit au milieu d’un cauchemar, le souverain posa son regard interrogateur sur le Chevalier Léon. Oui, c’était bien la voix de son aîné qui avait tiré le souverain de Camelot de ses pensées. Ah. Si son père le voyait..

« Pardon. J’avais l’esprit ailleurs. Qu’est-ce que vous disiez ? »


Se redressant sur sa chaise, le jeune roi se concentra en se reconnectant aux paroles du chevalier. Léon, après avoir récupéré l’attention du roi, avait répéter ses mots.

« Nous avions une piste. Petite certes, mais elle était bien là. Et puis plus rien. Ces hommes ne semblent pas être des amateurs. Ils sont organisés. Et pour être organisé, ils doivent certainement avoir une sorte de chef. »


« Ils ont beaux être organisés, il doit bien y avoir plus qu’un chef pour leur permettent de disparaître comme ça. Interrogez  tout le monde présent à la soirée d’anniversaire. Les domestiques du château, les soldats de garde. Et ne vous limitez pas au château. Questionnez les commerçants, les gérants des auberges. Ce sont certainement les plus branchés sur les rumeurs du royaume. Entre les voyageurs, les personnes habituées, ils sont au courant de beaucoup de chose. Peut-être même trop de chose.. »


La dernière phrase d’Arthur avait été prononcée plus bas. Pour lui-même. D’ailleurs, aucun de ses conseillers ne semblait l’avoir souligné. Bien. Tant mieux. Le blondinet n’avait pas tellement envie de s’étendre sur les soirées qu’il avait bien put passer en tant qu’homme anonyme, ou presque, dans une taverne ou deux, pour se vider la tête en prenant un verre et en écoutant les ragots. Rien de bien méchant quoi. Hormis le fait que le Roi de Camelot se promenait seul au milieu du peuple pour aller boire un verre. Ah. Si son père le voyait, que dirait-il ? Rien. De toute façon, Feu Uther n’était plus là. Et dans un sens, c’était mieux. Oh, évidement le souverain aurait bien aimé pouvoir laisser tout son pouvoir de roi à quelqu’un d’autre mais il ne pouvait pas. Parce qu’après la trahison de son oncle, il n’accordait pas sa confiance facilement. Et puis, les portes de la salle s’ouvrirent, un garde, légèrement gêné de déranger le conseil parla d’une voix hésitante.

« Je suis désolé Sire, mais, c’est la Reine. »

La phrase à ne pas dire. Comme si le blondinet n’était pas assez inquiet de l’état de son épouse, l’homme qui venait couper Sire Léon en plein dans l’élaboration d’une stratégie pour attraper les indésirables, se voyait dévisager par tous les membres du conseil. Rapidement, Arthur se leva.

« Continuez sans moi. »

Il avait lancé ses quelques mots d’une voix dure. Aucune réponse n’était possible. Le souverain n’avait qu’une chose en tête. Se retrouver près de son épouse. Et d’ailleurs, cela se voyait à son regard. Personne ne restait sur son chemin après avoir croisé son regard de feu. De toute façon, si une personne restait sur son chemin, le souverain l’écartait de son chemin, plus ou moins violemment.  Et le souverain arriva enfin aux appartements de son aimée. Quel monde il y avait là ! Pourquoi tant de médecins présents, hein ? Tout cela ne s’annonçait pas bon. Pas du tout. Angoissé en voyant les tristesses sur les différents visages des personnes présentes, Arthur avala sa salive. Et s’il était arrivé quelque chose à sa Reine ? A celle qui faisait battre son cœur ? Le blondinet ne savait pas ce qu’il ferait. Il aimait Guenièvre. Comme un fou. Il n’aimait qu’elle. Il ne voyait pas sa vie sans elle. Et en cet instant, il avait peur. Peur de la voir partir. Toussant alors pour que les médecins le laissent passer, Arthur s’avança dans la chambre de l’ancienne domestique. Guenièvre était bien là. Mais elle semblait.. Epuisée. Ereintée. Autant physiquement que moralement. Et Arthur ne savait pas quoi faire.. Alors son instinct d’homme amoureux prit le dessus et il se dirigea vers Guenièvre à grandes enjambées. Lui prit la main. Et posa son autre main sur son front.

« Je suis là. »


Il était là. Et il ne la laisserait plus. Il ne voulait pas la laisser. Il voyait les larmes de son épouse couler sur ses joues. Mais il ne pouvait rien faire. Rien faire à part être là. Il n’essaya même pas de comprendre ce qui s’était passé. Le plus important était la bonne santé de sa femme. Oui, elle comptait plus que tout. Il serra la main de son épouse contre lui et essuyait tant bien que mal les larmes sur le visage de cette dernière avec son autre main.

« Je serais toujours là. »

Et il restait là. Près d’elle. Dans un silence tendu et emplie de tristesse. Mais le plus important était qu’il était près d’elle. Et qu’il ne comptait pas partir de si tôt. Mais, pour calmer son inquiétude concernant son épouse, il leva les yeux vers l’un des médecins de la cours.

« Elle va s’en sortir ? »

« Oui. Mais.. »

Arthur ne le laissa pas terminé. Il ne voulait pas savoir. Pas maintenant. Toutes ses pensées étaient concentrées sur son épouse. Il ne voulait pas… Il avait peur de connaître la vérité à propos de son enfant. Il avait bien une idée de ce qui s’était passé, compte tenu de tout le sang dans les jupes de son épouse. Mais il ne voulait pas que quelqu’un ne prononce tout cela à voix haute..

[HRP: Désolée du temps de réponse encore ! 'o' J'espère que ca va vous plaire ! =3 ]

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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeDim 9 Nov - 22:35


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre
M

anon hocha vivement la tête quand sa reine lui confirma vouloir avoir son époux à son chevet. Elle prit alors toutes les dispositions nécessaires afin qu'il soit averti le plus rapidement possible de la situation et puisse rejoindre au plus vite son épouse, insistant sur le caractère urgent de la situation. elle n'avait plus de raisons de retarder les choses, à présent. Le mal était fait, et pour de bon, son oeuvre était accomplie. Ce n'était pas à Guenièvre qu'elle voulait du mal, bien au contraire, et alors qu'elle voyait sa reine, cette femme qu'elle estimait tant, souffrir à ce point, elle ne pouvait que chercher à lui procurer autant de réconfort qu'elle le pouvait. Elle ne voyait d'autre manière de faire qu'en allant chercher celui qu'elle aimait plus que tout au monde, et qui l'aimait autant, le seul qui serait à même de lui apporter ne serait-ce qu'un peu de réconfort, même si ce n'était pas grand chose. En attendant sa venue, elle ne dit rien, laissant les médecins s'agiter sur cette femme qu'elle venait de briser - temporairement l'espérait-elle - elle s'était, en ce qui la concernait, contentée de se terrer dans un coin de la chambre, sans bouger, et sans prononcer le moindre mot. Elle n'était pas certaine de devoir rester là, elle ne s'y sentait plus vraiment à sa place, quand bien même elle avait fait partie intégrante de ce drame, et qu'elle en était même l'actrice principale. Elle se disait qu'elle resterait au moins le temps qu'arrive le roi... Le couple royal lui donnerait sans doute congé alors, sans doute... Elle n'était pas certaine de vouloir assister à cette scène plus longtemps. Une part d'elle n'avait pas envie de s'en aller, c'est vrai, parce qu'elle voulait veiller sur Guenièvre, de quelque manière que ce soit, après tout, elle était responsable d'elle. Une autre part d'elle, cela étant, cherchait à tous prix à fuir comme l'on fuit ses responsabilités, et autant le dire, ces responsabilités étaient bien trop importantes. Elle avait beau être convaincue du bien-fondé de sa cause, voir en face les conséquences de son geste lui faisait prendre conscience de l'intensité d'une douleur qu'elle n'avait pas pensé provoquer. Elle éprouvait si peu d'égard à l'intention de cet héritier qui n'aurait jamais l'occasion de l'être qu'elle ne pouvait se figurer, plus que la douleur de la reine perdant l'héritier au trône, la douleur d'une mère perdant son enfant.

Elle n'intervint pas davantage, toujours en retrait, quand Arthur fit finalement irruption dans la pièce, se précipitant au chevet de son épouse. Tout dans l'attitude du monarque trahissait sa trop grande inquiétude, et le malaise, chez Manon, augmenta. C'était un fait, la peine d'Arthur l'affectait moins que celle de Guenièvre, mais le spectacle de ce couple au bord du désespoir, quand elle considérait qu'il l'était par sa faute, était tout sauf plaisant. Son ancien elle n'avait-il eu jamais de coeur ? Elle était convaincue qu'elle aurait eu bien moins de scrupules autrefois... À présent, ils la rongeaient... Pas suffisamment, cependant, pour qu'elle regrette pour de bon. Elle avait agi pour le plus grand bien, et quand les propos de l'un des soigneurs lui laissèrent entendre que l'enfant n'avait pas survécu ou n'allait pas surprise, elle éprouva le soulagement de n'avoir pas fait tout cela pour rien.









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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeLun 17 Nov - 22:13

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Quand Manon lui demanda si elle voulait qu’elle appelle son époux, Guenièvre avait forcément accepté. Elle avait besoin d’Arthur à ses côtés, quoi qu’il puisse être en train de faire. Elle se permettait de croire qu’il pouvait bien abandonner tous pour ce qui venait de lui arriver. Les minutes avant son arrivée furent longues. Les médecins étaient encore autour d’elle et cela l’ennuyait grandement. Elle avait envie d’être tranquille, de ne pas être entourée de ces hommes. Cependant, elle ne dit rien. Elle n’avait pas envie de dire quelque chose. Les larmes continuaient de couler de ses yeux. Elle savait au fond d’elle que ce qui venait d’arriver était plus que grave et qu’elle avait perdu son enfant, elle le sentait. Tous les signes tournaient dans ce sens en plus, mais elle le savait parce qu’elle ne sentait plus rien. Elle n’avait plus mal, mais elle ne sentait plus non plus l’être qui avait commencé à vivre en elle. Elle avait définitivement perdu son enfant et elle avait besoin de son époux maintenant. Arthur fini par arriver, les médecins s’écartèrent rapidement quand il toussota à la porte. Le regard de Guenièvre se leva vers le roi, elle était tellement contente de le voir, mais son cœur sembla s’arrêter cependant. Elle se sentait tellement coupable. Une chaleur l’envahit quand l’homme vint prendre sa main, posant l’une des siennes sur son front. La femme serra plus fort encore la main de son mari, ferma un instant les yeux. Elle savait qu’il était là pour elle, cela serait toujours le cas. La reine avait gardé les yeux fermés jusqu’à ce qu’Arthur demanda à l’un des médecins si elle allait s’en sortir. Elle sentit un frisson parcourir son corps quand l’homme annonça qu’elle allait effectivement s’en sortir, mais qu’il y avait autre chose. Cela l’arrangea que son époux coupe la parole au médecin, elle n’avait pas envie d’entendre les mots se formuler. De toute manière, cela ne servait à rien, elle était déjà au courant de la situation.

« Je suis tellement désolée… »

La femme parla d’une voix brisée, tremblante. Elle se sentait idiote, incapable. Elle ne savait pas pourquoi elle se trouvait sans cette situation, elle ne savait pas pour quelle raison elle avait perdu son enfant, mais elle se sentait responsable. Evidemment, elle ne pouvait pas se douter une seule seconde de la vérité. Elle n’imaginait pas bien sûr que cela puisse être sa servante qui était la cause de ses soucis, qu’elle était responsable de son malheur. Pour le moment, elle se sentait simplement la seule responsable, elle avait sans aucun doute fait quelque chose de mal et c’était pour cette raison qu’ils venaient de perdre leurs enfants. Guenièvre se sentait réellement coupable, elle ne supportait mal de faire souffrir à ce point son époux.

« Je veux qu’ils partent… tous… »

Dit-elle faiblement à son époux, parlant évidemment des médecins. Elle avait envie de se retrouver seule avec l’homme qu’elle aimait, elle avait envie qu’il soit le seul à ses côtés.
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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeSam 10 Jan - 21:40


Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
Guenièvre & Manon & Arthur


Il était là. Il était près d’elle. C’était peut-être trop tard. Ca l’était surement. Mais il était quand même venu. Le prince charmant avait seulement  du retard. Il avait abandonné le conseil ?  Oui. Et sans le moindre regret. Il avait vu sur le visage du garde qui avait interrompus le conseil que quelque chose clochait. Personne n’était autorisé à couper le conseil en pleine réunion. Mais cette fois-ci, ils avaient bien fait. Arthur ne se serait pas pardonné s’il avait tenu à aller jusqu’au bout de la réunion. Il aurait fait encore plus de mal à Guenièvre. L’on ne pouvait déjà pas dire qu’il était d’une présence remarquable auprès de son épouse, mais elle avait acceptée de marier un roi. Elle vivait avec un roi. Un roi occupé. Après son anniversaire, Arthur avait redoublé la garde, il avait lui-même interrogé quelques personnes. Il avait parcourus la campagne à la recherche d’un quelconque indice. Et puis il avait envoyé ses hommes, ses chevaliers sur le terrain. Parce qu’il devait aussi penser au royaume et que ce n’était clairement pas en partant à la chasse à l’homme qu’il allait faire fleurir son royaume. Non. Le souverain ne pouvait pas être partout. Alors il avait confié la dure tâche à quelques chevaliers de confiance d’enquêter sur les agresseurs de cette soirée de fête. Le jeune homme avait confiance en ses chevaliers de Camelot. Il avait passé tellement d’épreuve avec qu’eux qu’ils étaient devenus amis. Donc cela n’était pas dérangeant s’il laissait Sir Léon s’occuper de la réunion pour une fois. Le chevalier de quelques années de plus que le roi ferait un compte rendu à ce dernier en temps et en heure.

Et ce n’était ni le temps, ni l’heure pour l’instant. Tout ce qui comptait aux yeux du jeune monarque était son épouse. Et quelques pointes de regrets en lui.  Il aurait dû être là plus souvent. Ce n’était pas de sa faute à elle. Rien n’était de la faute de Guenièvre. C’était juste.. le destin qui continuait de jouer un mauvais tour à la lignée des Pendragon. Guenièvre n’était en rien coupable. C’était lui qui n’avait pas fait assez pour la protéger. Mais, qu’aurait-il pu faire ? Qu’aurait-il pu faire pour empêcher sa femme de perdre son enfant, de perdre leur enfant ? Utiliser la magie ? Peut-être. Peut-être que cela aurait pu marcher. Cela aurait fonctionné, s’il avait été prévenu plus tôt. Il aurait pu demander de l’aide à Merlin. Ils auraient pu vider entièrement la bibliothèque pour trouver un livre capable de leur donner une solution. Mais malheureusement cela était trop tard. Il n’y avait plus d’enfant. Il fallait se rendre à l’évidence. Il n’y avait plus rien à faire. Arthur ne pouvait qu’être soulagé du fait que son épouse n’allait pas rejoindre le bébé pas encore né au paradis. Il n’aurait pas supporté de perdre sa femme et son enfant. Cela aurait été trop lourd à porter sur ses épaules. Il pouvait déjà difficilement porter le poids d’un pays tout entier sur ses épaules, il ne voulait pas perdre sa femme. Il avait besoin d’elle. Il avait besoin d’elle plus que n’importe qui d’autre. Le souverain passa sa main sur le visage puis sur les cheveux de sa femme en posant son regard sur les autres personnes de la pièce. Ses yeux parlaient pour lui, mais comme certaines personnes semblaient esquiver son regard, se contenta de dire quelques mots. Un, pour être précis.

« Sortez. »

Efficace ? Oui, toutes les personnes présentent s’inclinèrent devant le couple royal et sortirent sans un mot. Le regard d’Arthur se reposa sur son épouse.

« Chuuuut. Ce n’est rien. Je suis là. Il n’y a se reprocher. »


Arthur parlait d’une voix douce. Une voix qui se voulait rassurante et qu’il l’était forcément. Mais pas forcément pour lui. Sa main se trouvant dans les cheveux de sa belle puis essuya les larmes de cette dernière qui coulaient sur ses joues.

« Je vais rester là. Autant de temps que vous voudrez. Je suis là. C'est moi qui suit désolé. J'aurais dû être là plus tôt.»

Il l’embrasse sur le front et serra fort les mains de sa reine dans les siennes. Il était là et il ne comptait pas bouger. Pas tout de suite. Plus tard. Beaucoup plus tard.

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Message#Sujet: Re: Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon)   Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) I_icon_minitimeLun 26 Jan - 18:59

Manon & Guenièvre
Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre.
La culpabilité était sans doute l’un de sentiment le plus difficile à accepter. En plus de cette tristesse immense due à la perte de son enfant, Guenièvre ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. Elle avait sans aucun doute fait quelque chose de mal, elle avait dû se surmener. Elle avait forcément fait quelque chose de mal pour que leur enfant ne survive pas dans son ventre, qu’il meurt avant même d’avoir eu l’occasion de vivre un peu. Guenièvre ne pouvait donc pas s’empêcher de culpabiliser, de croire qu’elle avait fait quelque chose de mal. Et il n’y avait que la présence d’Arthur qui pouvait permettre à la reine de se sentir un tout petit mieux, même si elle pouvait difficilement se sentir mieux. La femme aimait la présence de son époux, elle avait besoin de sa présence. Juste sa présence à lui, pas celle des autres. Pas même celle de Manon d’ailleurs, même si elle aimait sincèrement sa servante, elle ne voulait qu’Arthur à ses côtés. Et quand le roi demanda à tout le monde de sortir, cela lui fit un bien fou. Les personnes présentes dans la pièce ne mirent pas longtemps avant de partir, elles n’avaient pas intérêt à s’attirer les foudres de leur souverain pour l’heure. Et puis, ils devaient comprendre que le couple avait besoin de se retrouver. C’était à se demander si le destin n’avait pas tout simplement décidé d’empêcher les Pendragon de vivre heureux. A chaque fois que le soleil pontait le bout de son nez, un nouvel orage approchait. Guenièvre avait vraiment cru qu’ils allaient enfin pouvoir avoir la vie qu’ils méritaient après la mort de Morgane (et encore, elle ne savait pas pour le moment qu’elle était loin d’être morte). Les paroles d’Arthur étaient tellement appréciables à entendre, Guenièvre n’aurait pas pu rêver meilleur mari. Il était doux, intentionné. Elle n’avait aucune envie qu’il culpabilise lui aussi, il n’avait rien à voir avec tous cela. En réalité, le couple n’avait pas à culpabiliser, mais c’était bien plus facile de le dire que de le faire.

« Je vous aime Arthur… »

Dit-elle dans un souffle en se laissant aller dans les bras de son époux. Il le savait bien sûr, elle savait qu’il le savait, mais elle avait comme le besoin de l’exprimer. C’était dans les moments difficiles qu’il fallait savoir se montrer plus unis que jamais. Leur amour était plus fort que tout, Guenièvre espérait qu’ils allaient pouvoir surmonter cette épreuve ensemble. Mais pour le moment, il n’y avait rien à faire. La reine n’avait envie de rien faire en dehors de profiter de la présence de son mari, celui-là même qui n’avait pas l’intention de bouger pour l’heure.

Guenièvre ne sut pas combien de temps elle passant dans les bras de son époux à pleurer, avant de finalement se laisser emporter par le sommeil. Elle se trouvait en plein fatigue physique et morale. Les jours prochains n’allaient évidemment pas être simples. La vie continuait cependant, la femme savait qu’elle était suffisamment entourée pour se relever. Elle ne vivait pas que pour elle après tout, elle vivait pour Arthur également. Tant qu’il serait là, elle pourrait se monter plus forte que tout.


Merci pour ce rp Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) 2134100513 Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) 2134100513 Avant de combattre la mort, il faut apprendre à vivre. (Manon) 2134100513
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