Un comité d'accueil bien chaleureux [Guenièvre Pendragon]

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Elaine jouait avec ses doigts alors que le petit convoi approchait de plus en plus de Camelot. Elle était à la fois excitée de revoir son cousin et son épouse mais également angoissée de l’accueil que ces derniers lui feront. Allaient-ils l’accueillir à bras ouvert comme une parente ou plutôt comme la fille d’un traître ? Quatre longues années s’étaient écoulées depuis le départ de son père pour Camelot et trois ans depuis le début du règne d’Arthur. Elle avait entendu pour son plus grand plaisir que son cousin était un grand roi et qu’il avait autorisé la magie à nouveau s’épanouir dans Camelot, mais uniquement la magie blanche. L’adolescente trouvait que c’était déjà un beau geste après tout ce que les innés et druides avaient pu connaître avec le règne d’Uther. Elaine avait apprécié son oncle mais en grandissant, elle n’avait pu s’empêcher de le trouver parfois un peu injuste lorsqu’elle leur rendait visite avec ses parents.

Enfin, la jeune fille aperçut par la fenêtre du carrosse le château de Camelot. Un sourire s’afficha sur son visage quoiqu’un peu inquiet. Il y avait bien longtemps qu’elle n’y était pas revenue. La dernière fois, c’était lors du mariage de son cousin. Il avait du changer et elle aussi avait changé. Elle avait beaucoup grandi depuis et elle était certaine qu’il serait surprise de découvrir une jeune femme de dix-sept ans à la place d’une frêle jeune fille de treize ans.

Le convoi pénétra dans la petite cours d’entrée du château et un serviteur vint ouvrir la porte du carrosse. Elaine en sortit la première. Elle avait laissé ses cheveux détachés et elle portait une robe de couleur violet, une cape bleu marine sur elle. A sa grande surprise, ce ne fut pas son cousin qui l’accueillit mais son épouse, la reine Guenièvre.

- Bonjour votre majesté ! Merci pour cet accueil ! Mon cousin n’est pas là ?

Elle connaissait la politesse mais son autre défaut était qu’elle était très directe.

Invité

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’Arthur avait quitté le château de Camelot afin de régler d’attaque au nord du royaume. Depuis, Guenièvre n’avait eu aucune nouvelle de son époux et elle commençait légèrement à s’inquiéter. Mais elle avait confiance dans les capacités du roi pour ne pas craindre le pire, du moins pour le moment. Elle savait qu’il était bien escorté en plus, il n’y avait donc normalement aucune raison de s’inquiéter. Cependant, la femme avait vraiment hâte qu’il rentre puisqu’il lui manquait énormément. Elle se débrouillait plutôt bien dans la gérance du royaume en son absence, heureusement qu’elle avait l’aide de Léon. Et puis par chance, il n’y avait pas de souci en vue. Un matin, alors qu’elle venait tout juste de finir son petit déjeuné, elle apprit que la cousine de son époux allait venir au château. Guenièvre fut un peu étonnée de cette visite, elle ne s’y attendait vraiment pas. La dernière fois qu’elle avait eu l’occasion de voir Elaine, c’était lors de son mariage avec Arthur. A l’époque, la jeune fille devait avoir treize ans. Cela signifiait donc qu’elle était bien plus une jeune femme aujourd’hui plutôt qu’une jeune fille. Dans un sens, la reine était autant heureuse que stressée de revoir sa belle cousine. Malheureusement, Arthur était donc absent et ne serait même pas présent pour accueillir sa cousine.

Guenièvre donna donc quelques directives aux serviteurs du château afin de préparer une chambre pour Elaine, qui allait sans doute passer quelques temps au château. Elle espérait qu’elle pourrait rester le temps du retour d’Arthur, pour que les deux cousins puissent quand même se voir. Cela serait vraiment dommage qu’Elaine ne puisse pas profiter un peu de son parent. Surtout que la relation au sain de la famille était légèrement tendu depuis qu’Arthur avait apprit la trahison de son oncle, qui avait permis à Morgane de prendre un grand avantage sur lui. Heureusement pour Camelot, la sorcière n’avait jamais réussit à prendre suffisamment le dessus pour faire tomber son frère. Une fois que tous ce qui devait être préparé fut enfin en ordre, Guenièvre prit la direction de la cour. Tout était fait pile poil au moment de l’arrivé de sa belle cousine. La reine attendit patiemment l’arrêt du carrosse dans la cours, puis la descente de la jeune femme qu’était devenu la fille d’Aggravain. Guenièvre ne manquant pas de remarquer la surprise chez elle, surement de ne pas voir Arthur l’accueillir

« Bonjour Elaine, j’espère que vous avez fais bon voyage. » Commença la reine de Camelot, serrant ensuite sa belle cousine dans ses bras. « Je suis désolée mais Arthur est absent en ce moment, il est occupé au nord du royaume. Mais il ne devrait pas tarder à rentrer j’espère, vous pouvez rester autant de temps que vous voulez. »

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La jeune fille fut rassurée de l’accueil que lui fit sa belle cousine. Elle qui avait tellement eu peur des conséquences de la trahison de son père sur sa famille en fut soulagée. Après tout, ce n’était pas de sa faute si Aggravain avait commis des actes impardonnables mais certaines personnes pouvaient être rancunières et étaient parfois capable de se venger sur les proches du fautif. Heureusement, ce n’était pas le cas des Pendragon. Voyant la reine la serrer dans ses bras lui réchauffa le cœur. Au moins, elle était en famille bien que son cousin, Arthur, avait du s’absenter pour des raisons professionnelles. Elle ne lui en voulut pas. Cela ne devait pas être facile d’être roi et de devoir veiller sur le bonheur et la sécurité des habitants de son royaume mais elle était persuadée qu’il faisait ça très bien. Elle avait eu vent de la réputation qu’il s’était fait. Dans tous les royaumes voisins, le nom d’Arthur Pendragon résonnait positivement, disant de lui que c’était un homme bon, juste et tolérant mais hélas, l’ombre de son père, feu Uther Pendragon, n’était jamais bien loin.

- Oui, merci ! Je suis certaine qu’Arthur revendra très vite ! Il me tarde de le revoir ! Par contre ,j’aimerai bien voir comment la cité a changé quoiqu’elle est restée telle quel dans mes souvenirs !

Elle était venue des milliers de fois enfant qu’elle était capable de se souvenir des chemins. Elle se souvient également de Morganne, ancienne pupille de son oncle bien qu’en réalité, il s’agissait de sa fille illégitime. Elaine avait toujours adoré Morganne. Guenièvre avait été d’ailleurs la servante de celle-ci et c’était l’une des raisons qu’Elaine préférait vouvoyer la reine, n’ayant pas trop l’habitude. Avec Arthur, c’était plus facile de le tutoyer. Après tout, c’était son cousin et même Morganne, elle se permettait de la tutoyer. Par contre, elle n’avait jamais osé tutoyer son oncle. Il lui avait fait quelque fois peur avec son air fort sévère mais cela ne l’avait pas empêcher de l’aimer.

- Il me faut absolument savoir tout ce qui s’est passé durant ces quatre ans !

Rassurée, l’adolescente sourit de bonheur. Elle n’était plus toute seule même si elle avait encore sa bonne vieille nourrice avec elle.

Invité

Guenièvre était vraiment heureuse de pouvoir accueillir sa belle cousine à Camelot, même si Arthur n’était pas présent. Il était évident qu’elle aurait préféré que son époux soit là pour l’arrivée d’Elaine, mais son rôle de roi passait avant tout. Il n’était pas de ceux à envoyer leurs chevaliers sans y aller également, afin de voir les choses par ses propres yeux. Une qualité, comme un défaut aux yeux de la femme qui partageait sa vie. Il était évident que le courage d’Arthur était l’une des choses qui avait fait fondre le cœur de l’ancienne servante, mais cela lui donnait bien des frissons aujourd’hui quand elle le voyait partir à l’aventure. Elle ne pouvait s’empêchait d’avoir peur que son époux ne lui revienne pas, qu’il lui arrive quelque chose et qu’elle ne puisse plus le revoir. Cependant, elle ne devait pas montrer cette peur qui envahissait son cœur. Elle devait se montrer courageuse et forte pour son royaume, mais surtout pour son roi. Les retrouvailles avec Elaine furent chaleureuses, Guenièvre ne s’attendant pas vraiment à retrouver une si belle jeune femme. La dernière fois qu’elle avait eu l’occasion de voir la cousine de son mari, elle n’était encore qu’une fillette. La reine se doutait bien que sa manière de l’accueillir devait être attendit par Elaine, qui se trouvait être la fille d’un traitre. Mais Guenièvre n’était pas le genre de personne à en vouloir à quelqu’un pour les erreurs d’un autre. Elle savait que sa belle cousine n’avait rien à voir avec son père, elle ne devait donc pas payer pour sa traitrise. Et puis, cela devait faire partie du passé.

« J’espère qu’il va bientôt rentrer. Quand il arrivera en tout cas, il sera ravi de pouvoir vous revoir. »

Guenièvre continuait de vouvoyer Elaine, comme elle l’avait toujours fais, alors qu’elle pourrait très bien utiliser des thermes plus familiers. Elles appartenaient aujourd’hui à la même famille, de plus l’ainée était une reine ce qui lui donnait encore plus de possibilité d’enlever un peu de ce respect qu’elle avait dans ses paroles. Mais Gwen était incapable de le faire, elle avait toujours ces habitudes de sa vie en tant que servante. Peut-être qu’avec le temps elle allait tutoyer la jeune femme, mais cela simplement si elle devenait amie. Une chose que la reine espérait vraiment.

« Si vous le désirez, nous pouvons allez faire un tour au marché et dans le reste de la cité. A moins que vous désiriez vous reposer de votre voyage. » Guenièvre marqua une pause, où elle rit un peu aux paroles de sa belle cousine. « Oh vous savez, je pense qu’il me faudra des jours pour vous raconter tous ce qui s’est passé ! »

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