Edwin ✾ Les couleurs du Mystère

L’existence même d’Edwin est chevaleresque, pourrait-on dire. Rocambolesque, plutôt. Que la mystérieuse reine des Fées, Caelia, s’éprenne d’un humain, Chevalier de la Table Ronde, et que de leur union charnelle naisse un fils, illégitime, mi-homme, mi-fée. Un enfant que la reine s’empressa d’emporter avec elle loin des royaumes des hommes et de leurs vices, et surtout de leurs guerres.[/size]
 
[size=32]Edwin fut élevé par sa mère, seule, sans autorité paternelle, sans cadre rigoureux, dans une terre sauvage, de magie, de secrets, de liberté. Il garde volontairement le mystère autour de son enfance, et surtout du lieu qui l’a vu grandir et l’a façonné en tant qu’homme : certains murmurent qu’il est enfant d’Avalon, d’autre de la mystique Brocéliande … Edwin se garde bien de parler et s’amuse des rumeurs parfois un peu folles qui naissent autour de sa personne, de ceux qui disent qu’il est le fils d’un démon, ou qu’il est né d’un arbre -ce qui se rapproche un peu plus de la vérité puisque c'est bien à Brocéliande que se trouve le palais de la reine des Fées- et pas d’un homme, et autres sottises… C’est sa mère, en tout cas, qui l’a élevé, protégé, lui apprenant depuis tout jeune à se battre et à utiliser les quelques dons magiques dont il a hérité, notamment pour communiquer avec la faune et la flore avec lesquels il a une profonde empathie. Très isolé des hommes, et baignant entièrement dans la magie, Edwin n'était pas prêt à affronter la réalité, car Caelia n'avait aucune envie que son unique enfant ailler frayer avec le danger et les humains hostiles.[/size]
 
[size=32]Edwin aurait pu passer toute sa vie loin des regards curieux, à l’abri dans le royaume sans réelles frontières des fées. Mais il entendait les récits venus d’ailleurs, du grand roi Arthur, des Chevaliers de la Table Ronde, les plus preux et les plus nobles, qui couvraient de gloire ceux qu’ils représentaient de leurs bannières. Il partageait une relation fusionnelle avec sa mère, et pouvoir lui faire honneur et lui rendre son amour dans les faits devint de plus en plus irrésistible… tout comme l'attrait de l'aventure... Ce qui le convainquit réellement fut sa rencontre, comme prédestinée, bouleversante, avec Murtagh, un chevalier sans attache qui se révéla plus tard être son demi-frère. Avec la bénédiction -difficilement acquise- de Caelia, après lui avoir prêté serment, après de nombreuses larmes et étreintes déchirantes, il partit rejoindre Camelot pour y devenir écuyer, guidé par le Chevalier Noir.[/size]
 
[size=32]C’est sans titre de noblesse qu’Edwin se présenta, car être prince n’avait pas la moindre signification pour les Fées. Il était juste un enfant de la magie, loin d’être le plus puissant, un jeune idéaliste qui voyait Camelot comme la cité idéale de bien et de justice. Ses années d’entraînement ne furent pas faciles, Edwin était difficilement accepté de par ses origines obscures et ses pouvoirs qu’aucun de ses compagnons d’armes ne partageait, ni ne comprenait : il était malgré lui un être à part, même s’il voulait plus que tout s’intégrer... Et puis les règles parfois rigides le hérissaient. Heureusement, il pouvait compter sur le soutien indéfectible de son frère, ainsi que de Lancelot du Lac, qui le prit même comme écuyer personnel le temps de son apprentissage.[/size]
 
[size=32]Il fut enfin adoubé chevalier, et très rapidement il fut connu dans les royaumes comme le « Chevalier des Fées », celui qui portait les armoiries jusque-là jamais vues de la reine Caelia, la seule Fée au sein de l’ordre prestigieux des fidèles d'Arthur, le fervent défenseur des droits des êtres magiques. Il ne cachait à personne qui il était, quitte à attirer moult dangers sur sa personne. Au terme de quelques années où il enchaîna les quêtes, batailles et aventures (le plus souvent en compagnie de Murtagh, de qui il était devenu presque indissociable) Edwin n'est pas aussi accompli que certains chevaliers plus expérimentés, mais il est totalement dévoué à la cause du roi Arthur, persuadé du plus profond de son cœur du bien de ses actions. Edwin en aurait presque oublié ses racines, que sa dévotion va d'abord à une autre souveraine, Caelia, et aux êtres magiques en général.