La Demoiselle d'Autice Richard et Ombeline

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e calme, la solitude, enfin. Ces derniers temps, on ne pouvait pas dire que la jeune femme ait eu beaucoup d'occasions d'y goûter, elle était sollicitée de toute part, et son état l'affaiblissait plus qu'elle ne le voudrait. Elle était épuisée de jouer les veuves éplorées face à la cantonnade quand elle n'éprouvait en réalité aucune sorte de tristesse à la pensée du décès à peine prématuré de son époux de convenance. Ses seuls moments de répit, c'étaient ceux où elle pouvait se trouver seule avec Pellinore, et ils étaient malheureusement trop rares. La discrétion restait le maître mot, et quand bien même elle n'avait plus Obéron dans les pattes, elle ne se sentait pas encore complètement libre.

Pellinore n'était pas là, Ombeline, avec sa grossesse, n'était plus en état de voyager, les jumeaux avaient dû inverser les rôles, par conséquent. Et c'était à présent le frère qui gérait les affaires diplomatiques à l'extérieur. Il était parti pour Camelot, et elle, elle grapillait ce moment de solitude, le temps d'une promenade sur la plage. L'air marin lui faisait du bien. Il n'y avait plus qu'elle, le murmure du vent, la douceur de l'embrun.

Mais sa solitude fut de courte durée. Un homme était occupé à se baigner, non loin. Ombeline était indifférente à sa nudité. Elle avait trop tôt eu à faire au corps masculin, sans consentement et sans envie, pour le considérer avec désir, du moins s'il n'était pas celui de Pellinore. Malgré tout, elle respectait les règles de pudeur et de décence inhérentes à son éducation malmenée, alors elle attendit que l'homme soit raisonnablement habillé pour poser son regard sur lui. Elle ne le connaissait pas, ne l'avait jamais vu. Peut-être n'était-il que de passage à Autice. Même si elle ne saurait prétendre connaître tous les habitants d'Autice.

-Qui vous fait penser que j'ai besoin du moindre serviteur ? s'amusa-t-elle à lui répondre quand il se présenta à elle avec une politesse qui convenait parfaitement à son rang.

Richard Arwen, disait-il s'appeler. Ce nom non plus ne lui parlait pas le moins du monde. Et elle devait reconnaître être assez curieuse de savoir à qui elle avait affaire exactement. Cela restait à voir.

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homme répondit à la question de la jeune femme (qui n'en était pas réellement une, plus un trait d'esprit qu'autre chose, en réalité) par un éclat de rire. Ombeline choisit de ne pas en prendre ombrage, après tout, ses paroles n'étaient pas destinées à être prises au sérieux. Ceci dit, il avait tout intérêt à ne pas rire trop longtemps, car si elle devait gagner le sentiment que l'on se moquait d'elle, elle serait capable de réagir en conséquence. La jeune femme était quelqu'un de fier, et comme beaucoup de personnes fières, elle était également relativement susceptible. Mais il se ressaisit bien vite avant que de reprendre la parole.

L'homme s'excusa de sa réaction, mais lui fit observer que sa remarque était étonnante. Du moins avait-elle eu le mérite de lui donner une réponse à la question qu'elle se posai sans l'avoir articulée. Il ne l'avait pas reconnue, il ne savait pas qui elle était quand bien même, à l'heure actuelle, il foulait les terres qui lui appartenaient. Tant mieux, quelque part. Elle se ferait un plaisir de lui en dire plus sur son identité, qu'elle n'avait dans tous les cas pas eu l'intention de garder secrète. Mécréant ou insolent, Ombeline serait encore bien incapable de dire si le jeune homme l'était ou non. Dans tous les cas, il avait le mérite de l'intriguer et de lui donner envie d'en apprendre plus sur lui, c'était un début.

-Je ne suis pas une simple demoiselle en ces lieux, répondit-elle non sans une certaine fierté. Je me nomme Ombeline d'Autice, et ces terres m'appartiennent.

Elle marqua une pause. Certes, ces terres ne pouvaient encore être un motif de fierté, Pellinore et elle avaient encore fort à faire pour rendre à Autice une beauté et une intégrité que le père des jumeaux avait détruites en quelques années de propriété seulement. Mais elle se donnait les moyens nécessaires, elle s'était mis Arthur dans la poche, et elle savait qu'elle y parviendrait parfaitement en temps et en heure.

-Vous dites n'être que de passage, je suis malgré tout curieuse de savoir ce qui vous a conduit ici.

La curiosité était un vilain défaut, mais elle ne comptait pas s'en départir pour autant, d'autant qu'elle pensait avoir toute la légitimité du monde à poser cette question.

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L’homme n’avait pas à s’excuser de se trouver en ses terres, les seigneurs d’Autice n’avaient imposé aucune forme de restriction à ce sujet. Si imposer un droit de passage aurait peut-être fait le plus grand bien à leurs bourses bien vides, ils n’avaient pas choisi d’opérer de cette façon. Autice devait cesser de passer pour déplaisante et austère, et pour ce faire, autoriser une libre circulation en ces lieux paraissait au-delà de nécessaire. En bref, l’homme avait tout à fait le droit d’être présent ici tant qu’il ne couvait pas quelque obscur dessein… Ce qui ne pouvait pas être totalement exclu, certes, mais Ombeline laissait pour le moment le bénéfice du doute à son interlocuteur.

Après tout, il ne lui semblait pas mal disposé à son encontre, davantage étonné et amusé d’un franc parler qu’elle cultivait avec d’autant plus de soin. Dans ce monde d’hommes faits requins, elle voulait s’imposer en redoutable souveraine, et l’attitude jouait pour beaucoup dans le regard que l’on posait sur elle. En toute circonstance, elle veillait donc à mesurer un tempérament digne mais pour autant enflammé… L’exercice n’était pas bien difficile pour elle, il ne s’agissait après tout que de dévoiler une partie de ce qu’elle était bel et bien, en fin de compte. L’homme avait renoncé à l’appel de l’alcool pour céder plutôt à l’appel du large, c’était le genre de comportement qu’Ombeline tenait en estime. Même si, bien sûr, en demandant au jeune homme ce qu’il faisait ici, elle voulait surtout savoir ce qui l’avait amené sur ces terres en premier lieu plutôt que ce qui l’avait invité à piquer une tête dans l’eau qui ne devait pas être si chaude, d’ailleurs, au passage. Ombeline ne s’y serait pas aventurée en tout cas.

-Une dame et ses suivantes ? reprit-il en faisant mine de ne pas avoir vu le regard de l’homme s’attarder sur son ventre rebondi, qui n’aurait guère su dissimiler que la vie grandissait et florissait en son sein. S’il avait la moindre question à poser, elle serait disposé à satisfaire sa curiosité, mais seulement s’il la formulait d’entrée de jeu et sans aucune forme de détour. En attendant, elle se demandait qui était cette dame et qui valait escorte, attardée dans son royaume. Ce pourrait bien lui servir à plus d’un titre que d’en apprendre plus. Pourrais-je connaître son nom et les motifs de sa venue ?

Elle ne laissait pas vraiment le choix à son interlocuteur, après tout, elle était souveraine en ces lieux, elle méritait d’en apprendre plus.

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mbeline arqua un sourcil, désappointé, quand son interlocuteur lui affirma qu'il ne lui donnerait pas le nom de la femme qu'il avait escortée, même sous la torture. Elle devait reconnaître que la sorte de familiarité avec laquelle ce jeune homme s'adressait à elle l'amusait assez, mais s'il devait décider d'en abuser et de prendre ainsi ses aises, elle apprécierait en revanche beaucoup moins, d'autant que son discours était parfaitement suspect. Tout ce qui avait lieu sur ses terres concernait très directement Ombeline, et elle ne pouvait pas tolérer que la venue de cette dame à l'identité tenue secrète ne vienne éventuellement poser soucis à la régence de ses terres.

Elle restait curieuse d'entendre parler de lui, certes, mais plus forcément exactement pour les mêmes raisons, et surtout, elle attendait de son interlocuteur une franchise à toute épreuve. Il allait devoir déployer des trésors de diplomatie pour ne pas la froisser davantage, en l'occurrence. Il lui apprit d'entrée de jeu qu'il était un mercenaire. Elle n'estimait pas très malin pour un mercenaire d'apprendre à quiconque pouvait l'entendre qu'il en était un, mais soit, mercenaire il était, et non, ça ne l'effrayait pas. Dans sa vie, elle avait vu plus effrayant que cela, et elle même avait déjà fait appel à quelque mercenaire de son espèce pour veiller à la bonne tenue de sa gouvernance et de ses projets.

Elle ne dit rien quand il affirma qu'il ne lui ferait pas de mal. Le dernier homme qui avait osé la violenter - son père donc - avait payé le prix fort pour ce crime insoutenable, elle savait se défendre. Et elle n'avait pas besoin de chevalier servant. Finalement, l'homme rectifia son discours en lui apprenant les raisons de son silence, et elle préféra déjà cela, même si elle avait besoin à présent de connaître l'identité de cette femme.

-L'honnorabilité est une affaire de point de vue, observa-t-elle, sceptique, laissant entendre que la seule opinion de son interlocuteur sur la question ne suffirait pas à ce qu'elle se forge définitivement la sienne. Pour ce qui est de votre question, elle est en effet déplacée, mais la réponse n'est un secret pour personne. Elle avait tout fait pour que ce soit officiel d'ailleurs. J'ai sincèrement aimé le père de cet enfant à naître, déclara-t-elle avec émotion. Mais il est mort aujourd'hui.

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e toute évidence, si Ombeline et le presque-inconnu à qui elle s'adressait avaient quelques points communs, leur conversation révélait également, et bien vite, des points de divergences que la jeune femme estimait assez notables et manifestes. Le sens de l'honneur ne vous était peut-être pas inculqué par la naissance, soit, elle le concevait, mais quand on on acquérait le statut qui était le sien, on se devait de le respecter plus que n'importe qui d'autre, parce que l'on était figure d'autorité autant que de représentation. Pour autant, elle ne se sentait pas particulièrement la force de s'engager dans un tel débat, elle préférait largement laisser cela à d'autre, et de toute manière, son interlocuteur, décidément bien bavard, avait déjà repris la parole, lui en apprenant un peu plus sur son histoire en passant.

Il était le fils de comte de Cornouailles, tient donc... voilà qui n'était pas le bagage usuel d'un mercenaire. Cela rendait, quelque part, ce jeune homme d'autant plus intriguant, mais Ombeline saurait difficilement dire encore si elle estimait qu'il s'agisse d'une bonne ou d'une mauvaise chose. Il semblait très soucieux de la façon dont elle avait été traité, de la manière dont elle était tombée enceinte, Ombeline ne pouvait que comprendre dans son discours que ce dernier faisait écho à une situation toute personnelle qu'il avait lui-même rencontrée. Elle pourrait bien lui affirmer que sa présence l'importunait, mais ce n'était pas tout à fait vrai, et elle demeurait curieuse de ce qu'elle pourrait encore apprendre le concernant. De fait, et même si elle ne savait trop où cette discussion saurait les mener, elle décidait de la poursuivre encore un peu. Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa dernière remarque, elle se contenta de rebondir sur ses propos précédents.

-Le père de mon enfant n'a toujours été qu'amour et douceur avec moi, dit-elle alors, utilisant cette tournure plutôt que "mon mari" pour pouvoir parler ouvertement du véritable père sans avoir réellement à évoquer ce sombre crétin d'Obéron. Mais ne vous méprenez pas, je sais ce qu'est la violence, je l'ai bien assez subie. Pas qu'il ait besoin de le savoir, mais elle avait comme le sentiment que tous deux s'étaient trouvé un point commun qui n'avait rien d'anodins : leurs pères étaient des monstres. Vos parents sont-ils toujours en vie ?

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mbeline se contenta d'afficher une légère esquisse de sourire quand son interlocuteur affirma regretter qu'elle ait subi la violence... Il n'avait aucun besoin de compatir à son sort... elle n'attendait cela de la part de personne, ce n'est pas pour rien si personne en dehors de son frère n'avait jamais su quels supplice leur père lui avait fait subir. C'était une chose qui était demeurée entre eux, et qu'elle n'étalait pas sur la place publique pour la simple et bonne raison qu'elle n'y voyait aucune nécessité particulière. La jeune femme aurait voulu que les choses se passent autrement, mais elle n'allait pas refaire le passé. Elle façonnait son présent et son avenir, c'était le plus important.

-Je ne suis pas fragile, assura-t-elle d'office, ne supportant pas que l'on puisse lui associer un tel adjectif. Même si elle s'efforçait de passer pour ce qu'elle n'était pas réellement, elle ne tolérait pas l'idée que l'on puisse la considérer comme quelqu'un de faible. Elle était au contraire forte, plus forte que ce que les apparences laissaient à voir, plus forte que son interlocuteur l'imaginait. Celle qui avait été violée et agressée avait peut-être été une enfant fragile, mais elle ne l'était pas rester longtemps, et celui qui l'avait mise au supplice en avait payé le prix fort. Et largement mérité. Et la personne qui m'a porté préjudice a largement payé pour ses crimes.

Puisque son père était mort, elle y avait veillé, et elle revivrait avec plaisir, et des centaines de fois, cette même scène pour le seul soulagement que cela lui avait procuré. Ombeline avait obtenu justice, une justice largement méritée. Sans rien ajouter de plus, elle attendit que l'homme lui en apprenne plus sur sa propre histoire, sans qu'elle ait besoin de le lui demander, étanchant par la même occasion une curiosité galopante.

-Vous ne devriez pas avoir honte du nom de votre père, répondit posément Ombeline. Il ne tient qu'à vous de lui rendre ses lettres de noblesse et de faire oublier celui qui l'a porté avant vous.

Comme elle-même s'appliquait chaque jour de sa vie à faire oublier le nom de son père. Ces terres étaient leurs, à elle et son frère, ce nom était leur, à elle et son frère, ceux qui l'avaient précédé comptaient pour rien.

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mbeline afficha une esquisse de sourire quand son interlocuteur justifia plus avant son propos. Elle appréciait qu'il reconnaisse qu'elle avait du caractère. Dans tous les cas, elle était tentée de le rectifier encore, juste parce qu'elle n'aimait pas que l'on accle l'adjectif "fragile" à sa personne, mais en même temps, elle était supposée conserver cette part de fragilité apparente, alors autant le laisser croire ce qu'il disait. Elle ne se sentait pas fragilisée par sa grossesse, même en matière de santé, elle se portait bien, et avec cette nouvelle vie qui grandissait en elle, elle se sentait en réalité plus forte que jamais, elle avait le sentiment d'être capable de soulever des montagnes.

Et pour ce qui était du fait de devoir assumer tout cela seule... C'était faux, elle n'était pas seule, et pas uniquement parce qu'elle aurait une armada de nourrices pour prendre soin de son enfant, elle n'était pas seule parce qu'elle avait Pellinore. Contrairement à ce qu'elle se plaisait à dire et répéter, le père de son enfant était en réalité toujours en vie. Et même si ils avaient été fusionnels dès leur naissance commune, elle se sentait à ce jour plus proche de lui que jamais. Autant ne plus parler d'elle, donc. Et de le laisser parler de lui.

Il parla donc de son père. Un monstre qui martyrisait ses sujets, il avait violé sa mère de façon constante et tout à fait répétée... de façon parfaitement ignoble et inacceptable. Forcément, cette histoire parlait directement à Ombeline, elle ne pouvait que s'y reconnaître. Et elle reconnaissait que Richard puisse s'estimer satisfait de la mort de son père. Cet homme n'était plus, tout ça appartenait au passé. Il fallait qu'il tourne la page. Pour son propre bien. Et justement, il devrait d'autant plus se battre à rendre à son nom ses lettres de noblesse que celui qui l'avait si longtemps sali n'était plus de ce monde.

-Nos pères étaient du même moule, de toute évidence, répondit Ombeline. Ma mère n'a pas survécu longtemps à mon père. Mais il avait une fille sur qui déverser toute sa rage, déployer tout son désir... Elle marqua une légère pause. Elle parlait d'un ton sévère, sans trembler. Toutes les larmes qu'elle avait à verser concernant cette situation, elles avaient fini de couler il y a bien longtemps. Je ferai oublier son nom jusqu'à ce qu'il devienne insignifiant, et lorsqu'on évoquera le nom d'Autice, on ne pensera jamais qu'à moi et à mon frère.

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mbeline fut prise de court quand le jeune homme embrassa sa joue. Indignée, elle se recula d'instinct afin de retenir son interlocuteur de se hasarder à un autre geste aussi fâcheux que celui-ci. Outre le fait qu'elle ne tolérait pas un tel comportement de même de la part de son entourage le plus proche, elle se sentait sincèrement agressée par ce geste qu'elle n'avait pas vu venir. Elle venait d'exposer son passé, une partie de ce qu'elle avait été, parce que l'histoire de cet homme lui avait laissé suggérer qu'il était capable de comprendre, du moins en partie, ce qu'il avait enduré. Mais s'il comprenait bel et bien, alors il comprendrait également que l'inconvenance de ce geste était à percevoir à ses yeux comme un affront à son encontre.

Pour la peine, elle se ferma bien davantage quand son interlocuteur lui assura que ce geste avait été à ses yeux une marque de respect. De toute évidence, la notion de respect ne leur avait pas été inculquée de la même manière, et elle ne goûtait définitivement pas à cette excuse. Elle aurait préféré que le jeune homme mette son geste sur le compte de l'égarement et s'en excuse mille fois, mais à la place, il reprit la parole comme si ce qu'il venait de faire était tout à fait anodin. Peut-être que ça l'était pour lui, peut-être était-il habitué à embrasser les joues de toutes les femmes qui croisaient sa route, mais elle, elle n'avait définitivement pas été éduquée ainsi.

Il poursuivit donc en faisant l'éloge des femmes. Certes, elle était du même avis que son interlocuteur, ce n'est pas pour autant qu'elle avait l'intention de moins se braquer. Il avait beau lui répéter qu'il souhaiter seulement marquer peut-être le début d'une amitié, impossible pour elle de l'entendre de cette oreille. Si leurs expériences communes aurait aisément pu les rapprocher, elle était définitivement refroidie par ce qui venait de se passer. Et elle aurait définitivement donné n'importe quoi pour que Pellinore soit à ses côtés. Pour une fois, ses crises de jalousie constamment infondées auraient trouvé une bonne raison de se manifester.

-Je regrette, mais de la part de mes amis, je ne saurais tolérer un tel comportement, répondit-elle alors tout à fait honnêtement. Ombeline était une femme franche, quand la situation permettait qu'elle le soit.

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